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Transition numérique : impacts sur les métiers de la FPT et préconisations

Publié le mercredi 3 novembre 2021 , www.lagazettedescommunes.com

" Les impacts de la transition numérique sur les métiers de la fonction publique territoriale " est la première étude prospective consacrée à la transition numérique dans les collectivités que le CNFPT vient de publier. Objectifs de l'institution : identifier les impacts ; anticiper les principales tendances ; proposer une stratégie de formation pour mieux accompagner les collectivités.

visuel Transition numérique : impacts sur les métiers de la FPT et préconisations

« L’ensemble des 241 métiers territoriaux sont impactés dès maintenant  par la transition numérique », alerte l’étude du CNFPT(1), rendue publique début novembre. 

Parmi eux, trois catégories de métiers nécessitent une attention particulière et un accompagnement à court  terme : les métiers « sensibles » – c’est-à-dire fortement impactés par la  transition numérique et requérant un fort besoin  de montée en compétences (au nombre de 42 , selon le CNFPT) –, 20 métiers « à plus forts effectifs » et enfin les métiers soumis à une possible baisse d’effectifs à terme (33 métiers d’après l’étude).

Activités émergentes et montée en puissance

Les activités émergentes concernent entre 23 et 30 % des métiers de chacune de ces catégories.
Sont citées parmi les activités émergentes, sans surprise :
les activités assistées par le numérique (pilotage, gestion, intervention…) ;
l’analyse de données ;
l’assistance mutualisée au sein de plateformes de services ;
la prévision en lien à l’usage de logiciels prédictifs et de systèmes d’information décisionnels ;
les télé-activités (accueil, téléconsultation médicale, activités d’enseignement et d’animation à distance, télécontrôle…) ;
la relation multicanale avec les usagers ;
le « design de service » découlant de la nécessité, sous l’effet  de la transition numérique, de mettre au point de nouveaux  services et interfaces utilisateurs.

Entre 33 et 39 % des activités montent en puissance dans ce domaine. Par ordre d’importance décroissant :
les activités telles que les saisies, contrôles, reporting-moni-toring-pilotage, échanges d’informations, e-archivage, télé-contrôle et télésurveillance, suivi de flux automatisés…) ;
le traitement de données (acquisition, analyse, interprétation, IA, contrôle de cohérence et de fiabilité des données, sécurisation, échanges) ;
la médiation numérique interne et externe ;
l’assistance-conseil aux utilisateurs et services ;
la communication sur les réseaux sociaux ;
la consultation des usagers ;
l’accueil spécialisé ;
la veille (nouveaux outils, usages, risques, prestataires-opérateurs…) ;
le dialogue de gestion entre directions métiers et avec les opérateurs de services numériques.

Activités en réelle transformation

C’est sur la transformation des activités que l’impact de la transition numérique est, en nombre de métiers concernés, la moins importante « en tous les cas à court et moyen termes », précise le document. Les activités en transformation ne concernent en effet qu’entre 11 et 23 % des métiers de chaque catégorie. Sont touchés :
l’accueil et plus globalement, les activités de relation aux usagers, de gestion, d’administration ;
les activités dont la finalité est centrée sur le management avec la transformation progressive des pratiques vers un management moins pyramidal et davantage par projets et par objectifs ;
les activités de conception et de pilotage qui utiliseront de plus en plus des systèmes experts en assistance à la stratégie et à la décision.
« Pour les métiers concernés par ces transformations, il est observé que, dans la majorité des situations professionnelles, ce sont moins les activités elles-mêmes qui se transforment que leurs modes opératoires et les moyens-ressources mobilisés pour les conduire. »

Autre observation : « il est reconnu que l’usage du numérique induit deux mouvements de fond opposés : soit les activités tendent à gagner en polyvalence (exemples des métiers de chargé ou chargée de communication, de chargé ou chargée des publics), soit à l’inverse, elles tendent à se spécialiser
(exemples des métiers de dessinateur ou dessinatrice CAO-BIM, de chef ou cheffe de projet des systèmes d’information géographique) ».

Préconisations

Le CNFPT conclut que les modalités d’une montée en compétences sont un enjeu majeur de cohésion entre collectivités « entre celles, encore majoritaires, qui sont engagées dans une transition essentiellement appliquée aux process d’administration, de gestion, d’interventions techniques et d’organisation interne, et celles, minoritaires, qui sont dans une transition numérique intégrée aux modes d’action publique locale et porteuses d’un projet numérique de territoire ». Le centre de formation formule ainsi une série de recommandations à court terme (0-5 ans) et à plus long terme (5-10 ans). Les préconisations prioritaires sont signalées par le pictogramme «  ➔ »  (consulter ci-dessous).

A noter que l’établissement publiera prochainement un recueil d’offres thématiques consacrées à la transition numérique.

Préconisations du CNFPT à l’issue de l’étude by La Gazette des communes on Scribd

Note 01Réalisée d’octobre 2019 à février 2021, elle a mobilisé la participation de plus 300 acteurs dont 159 collectivités, établissements territoriaux et une soixantaine d’organisations et d’institutions impliquées dans la transition numériqueRetour au texte