Une négociation sur un nouvel accord pour l'égalité professionnelle femmes-hommes dans la fonction publique doit se tenir entre mi-décembre et fin mars 2024. Comme pour permettre d'alimenter les débats à venir, le ministère s'est récemment penché sur les modes de garde des enfants de moins de 3 ans des agents de la fonction publique en 2021.

En 2021, 91 % des pères agents de la fonction publique ont pris un congé paternité après la naissance de leur enfant (85 % dans le privé). C’est un des nombreux enseignements de la récente note réalisée par le gouvernement sur les modes de garde des enfants de moins de trois ans des agents de la fonction publique. Des informations précieuses alors que se dessine un nouvel accord égalité professionnelle femmes-hommes dans la fonction publique.

Pour mémoire, le congé paternité, mis en place en France en 2002, permet d’enchaîner le congé de naissance de trois jours ouvrables au lendemain de la naissance avec un congé facultatif de 11 jours calendaires. Ce congé a été allongé pour les enfants nés à partir du 1er juillet 2021 à 25 jours calendaires, dont 4 jours calendaires désormais obligatoires immédiatement après le congé de naissance.

En outre, plusieurs aménagements ont été proposés, comme la possibilité de fractionner cette période ou l’allongement de la période de prise de ce congé de quatre à six mois.

Parmi les pères agents de la fonction publique, ce sont les plus de 40 ans qui ont le moins recours au congé paternité (- 7 points par rapport à la moyenne), les employés ou ouvriers (- 2 points), ceux dont la conjointe est au chômage ou inactive (- 8 points) et ceux ayant trois enfants ou plus (- 3 points).

À la question « Avez-vous prolongé votre congé paternité par d’autres types de congé ? », 46 % des pères agents de la fonction publique répondent « oui », contre 40 % dans le privé. Sans surprise, les cadres et professions intellectuelles supérieures sont ceux qui prolongent le plus leur congé paternité (+ 4 points par rapport à la moyenne). Parmi les pères ayant posé leurs jours de congé paternité, 80 % déclarent l’avoir fait d’un seul bloc, tandis que 20 % ont eu recours au fractionnement.

« Le manque de recul entre l’année de mise en place du dispositif et la date de collecte de l’enquête (fin 2021, début 2022) invite à prendre ces premiers résultats avec prudence », souligne toutefois la note.