Organisée par l'Institut Paul Delouvrier et ses partenaires, cette première session des Carrefours de la fonction publique est l'occasion de réunir l'ensemble des agents publics le 21 juin à Lille. Les agents territoriaux sont notamment invités à réfléchir des évolutions profondes de l'organisation territoriale et de la transformation publique.
Depuis sa création en 1995, l’Institut Paul Delouvrier mène observations et réflexions pour favoriser la modernisation de l’action publique. C’est donc tout naturellement qu’il a décidé d’organiser le 21 juin, à Lille, les premiers Carrefours de la fonction publique.
Selon son président et préfet honoraire, Jean-Pierre Duport, « avec les vagues successives de réformes territoriales, la France connait un profond bouleversement qui aura des conséquences sur l’exercice des missions des fonctionnaires durant plusieurs années. Les projets de transformation publique lancés par le gouvernement avec, notamment CAP 2022 et les orientations du comité interministériel de la transformation publique, accentuent l’ampleur de ces évolutions ».
Une expérience pédagogique originale
Fort de ce constat, l’Institut Paul Delouvrier a donc souhaité réunir l’ensemble des agents (de catégories A et B) des trois versants de la fonction publique afin de partager informations et bonnes pratiques.
« Notre idée est de créer de l’auto-formation entre les agents car nous sommes persuadés que les problèmes rencontrés par les fonctionnaires ne sont pas très différents entre les trois fonctions publiques » explique le préfet honoraire.
Cette démarche interprofessionnelle s’appuie sur des expériences comme les « Entretiens de Bichat » dans le domaine médical, les « Entretiens de Toulouse » et les « Entretiens du Bourget » dans le domaine aéronautique, et les « Entretiens de l’Ecole Militaire » dans le domaine militaire.
« Beaucoup de points sont à construire dans les trois fonctions publiques, notamment pour favoriser l’intégration des nouvelles régions ou encore intégrer les nouveaux usages du service public à l’ère du numérique » poursuit Jean-Pierre Duport.
Vingt ateliers thématiques
En pratique, la journée du 21 mai sera articulée en vingt ateliers thématiques qui pourront accueillir quinze à vingt participants. Chaque inscrit participe à deux ateliers de son choix : un le matin, un l’après-midi.
Dix ateliers se déroulent donc simultanément à partir d’une expérience présentée par un grand témoin ayant pour mission d’exposer un cas concret et d’en souligner les aspects fondamentaux et originaux. Les ateliers sont également régulés par un modérateur chargé de veiller à la bonne distribution de la parole et au respect du thème de l’atelier.
« L’objectif est de donner l’occasion aux participants d’échanger, de dialoguer et de partager des expériences dans le but d’améliorer la qualité du service rendu au public », peut-on lire dans la plaquette de présentation de l’événement. A l’heure où CAP 2022 doit livrer ses conclusions sur l’avenir de la fonction publique, la journée du 21 mai tombe à point nommé.