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Les positions divergentes des syndicats de la territoriale sur la mobilisation du 12 septembre

Publié le lundi 11 septembre 2017 , www.lagazettedescommunes.com

Gel du point d'indice et son éventuelle décorrélation, rétablissement du jour de carence, baisse des contrats aidés, remise en cause du calendrier de l'accord "parcours professionnels, carrières et rémunérations"... C'en est trop pour certaines organisations syndicales. La CGT, FO territoriaux, la FSU territoriale, SUD Collectivités territoriales et FA-FP ont déposé un préavis de grève pour le 12 septembre afin de protester contre ce qui ressemble, selon eux, à une "casse" du statut. CFDT-Interco et l'Unsa territoriaux se distinguent du mouvement.

visuel Les positions divergentes des syndicats de la territoriale sur la mobilisation du 12 septembre
CGT

La mobilisation du 12 septembre contre la réforme du code du travail et les annonces récentes concernant la fonction publique sera-t-elle significative ? Elle n’est en tout cas pas soutenue par l’ensemble des syndicats de la fonction publique territoriale.

La fédération des services publics de la CGT, FO territoriaux, la FSU territoriale et SUD Collectivités territoriales ont déposé un préavis de grève dans la fonction publique territoriale. Les projets de suppression de 70 000 postes dans la fonction publique territoriale (FPT), le gel de la valeur du point d’indice pour 2018 et son éventuelle décorrélation entre les trois versants de la fonction publique, le rétablissement du jour de carence, l’augmentation de la contribution sociale généralisée (CSG) de 1,7% et, plus récemment, l’intention de baisser le nombre de contrats aidés ont confirmé leurs craintes. Les quatre organisations syndicales s’attendent à une « régression sociale sans précédent pour la fonction publique, ses services et ses agents ». Elle serait soutenue par l’ »idéologie qui consiste en une politique austéritaire dont les personnels servent immanquablement de variable d’ajustement », selon elles.

Christian Grolier, secrétaire général de l’Union interfédérale des agents de la fonction publique de Force Ouvrière, explique ne pas choisir la ligne du secrétaire général de Force ouvrière, Jean-Claude Mailly, parce ce que l’union s’attend à des répercussions néfastes des ordonnances sur la loi travail pour les agents publics. Les fusions d’instances représentatives du personnel (CHSCT, CT, voire CAP) ou encore la création du compte professionnel de prévention (remplaçant le compte personnel de prévention de la pénibilité, C3P) l’inquiètent particulièrement.

Les quatre organisations syndicales réclament entre autres l’augmentation uniforme du point d’indice dans les trois versants de la fonction publique, le maintien des effectifs et l’abandon du jour de carence.

Travailler à un réel dialogue social

Pour sa part, La FA-FP dit avoir « répond[u] favorablement à la sollicitation de ses adhérents et militants qui souhaitent s’associer au mouvement social du 12 septembre prochain afin d’interpeller le gouvernement sur l’incompréhension qui découle des décisions prises au cours de cet été ». La fédération demande l’obtention d’ »un dialogue social fondé sur le respect de tous les actrices et acteurs du service public ». De ce point de vue, la FA-FP est optimiste, dit Bruno Collignon, son président. Et cela lui semble bien engagé avec l’organisation du « Grand Forum des services publics », le groupe de travail du 13 septembre sur la CSG, puis « le rendez-vous salarial du 10 octobre ».

L’Unsa territoriaux et la CFDT Interco tablent davantage sur le dialogue social avec le gouvernement. Se disant « dans l’attente de la rencontre du 10 octobre », l’Unsa territoriaux n’a pas appelé à la mobilisation. Mais si le gouvernement montre de la réticence à discuter avec les organisations syndicales des annonces de l’été, elle pourrait décider de sa par­ti­ci­pa­tion à une jour­née d’action inter­syn­di­cale « Fonction Publique », prévient-elle. La CFDT Interco n’a pas non plus appelé à la grève. Elle mise sur une action plus apaisée à travers une « carte-pétition » citant les engagements pris par Emmanuel Macron dans sa lettre ouverte aux agents publics, alors qu’il était encore en campagne pour l’élection présidentielle. Il affirmait vouloir pour eux  « plus de reconnaissance, de perspectives de carrière », « une plus juste rémunération »  – le syndicat réclame à ce propos un « plan triennal de l’augmentation de la valeur du point d’indice » –  et qu’il ferait « appel à [leurs] idées ». « Chiche! », répond la CFDT sur la « carte-pétition ». Le « Grand forum des services publics » sera l’occasion de voir s’il les prendra en compte.