En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies pour vous proposer des services et offres adaptés. En savoir plus.

Les effectifs à nouveau en baisse dans la FPT

Publié le mercredi 13 mars 2019 , www.lagazettedescommunes.com

Après une légère hausse en 2016 (+ 0,4 %), les effectifs se stabilisent dans la fonction publique d'État et dans la fonction publique hospitalière, mais diminue pour la deuxième année consécutive dans la fonction publique territoriale (- 0,4 %), indique l'étude Insee Première sur l'emploi dans la fonction publique en 2017, parue le 13 mars.

visuel Les effectifs à nouveau en baisse dans la FPT
©francis bonami - stock.adobe.com

En 2017, la fonction publique comptait 5,66 millions d’employés, en légère baisse de 0,1% par rapport à l’année précédente (soit 6 800 personnes), selon la dernière étude de l’Insee sur l’emploi public.

Ce résultat repose essentiellement sur la réduction des effectifs – pour la deuxième année consécutive – dans la fonction publique territoriale, de – 0,4%, soit – 7 200 personnes. Du côté de la fonction publique de l’État (FPE) (-100 agents) et de la fonction publique hospitalière (FPH) (+500 agents), l’emploi est stable.

Baisse des contrats aidés

Dans la FPT, le nombre de contrats aidés a reculé de 25,8 %, ce qui représente 23 600 postes, mais ce phénomène est compensé par la nette progression des emplois de contractuels (+ 19 300 postes). Parmi ceux-ci, 11 900 emplois sont en effet dus au transfert en contractuels d’une partie des anciens salariés sous contrats aidés.

En raison de ce jeu de vases communicants, la très légère baisse de 0,1% des effectifs en 2017 s’assortit d’une quasi stabilisation du volume de travail (c’est-à-dire des effectifs calculés en équivalent temps plein) dans la FPT. « La durée de travail des emplois aidés est souvent plus faible que celle des contractuels », expliquent les auteurs de l’étude.

Entrants et sortants

Pour la troisième année consécutive, le nombre de sortants de la FPT reste supérieur à celui des entrants (dans lesquels ne sont pas comptabilisés les agents venus des deux autres versants). Le solde entre les entrées et les sorties s’établit ainsi à -7 600 en 2017. « Il est largement négatif pour les fonctionnaires (– 40 900). Pour autant, la diminution des effectifs de fonctionnaires est beaucoup plus faible que ce solde, en raison des titularisations en cours d’année », détaille les auteurs de l’étude. Au total, le nombre d’entrants dans la FPT augmente de 3,8% en 2017 malgré une forte baisse des entrées de contrats aidés, parce que le nombre de contractuels et de fonctionnaires entrants croît fortement. Quant au nombre de sortants dans la FPT, il augmente de + 1,2 %, particulièrement parmi les fonctionnaires (+ 4,5 %).

Transfert de compétences

Alors que les effectifs sont en repli de -0,6 % (soit -2 300 personnes) dans les conseils départementaux, ils augmentent  de + 1,8 % dans les conseils régionaux (soit 1 600 postes), sous l’effet notamment d’un transfert de compétences dans le domaine des transports. De son côté, le bloc communal enregistre comme l’année précédente une baisse des effectifs, de -0,4%, liée à la réduction des contrats aidés. Dans le détail, les communes voient leurs effectifs se réduire de – 1,7 %, tandis que les emplois dans les intercommunalités progressent de +4,2 % en raison du transfert de compétences des communes vers les EPCI amorcé en 2016.

Composition socio-démographique

Quant aux profils des agents, il s’agit majoritairement des femmes (61,1%), plutôt en deuxième partie de carrière. Si la part des agents de 50 ans ou plus continue d’augmenter dans tous les versants, ces derniers représentent 40,2 % territoriaux (33,7% pour l’ensemble de la fonction publique). La structure des emplois conserve les mêmes équilibres : 9,2% des agents territoriaux relèvent de la catégorie A (contre 34,1% dans l’ensemble de la fonction publique), 14,1% de la catégorie B (contre 18,8% globalement) et 75,9% de la catégorie C (contre 46,3%). « Dans tous les versants, la part des agents de cette catégorie baisse avec le recul des contrats aidés qui y sont tous classés », précisent les auteurs de l’étude.