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Élections professionnelles : « Le SNDGCT milite pour la reconnaissance statutaire des DG »

Publié le mercredi 30 novembre 2022 , www.lagazettedescommunes.com

Pour éclairer le vote des agents (par voie électronique dès le 1er décembre, et dans les urnes le 8 décembre), la Gazette des communes publie une série d'interview des représentants des personnels territoriaux. Aujourd'hui, les positions et revendications du SNDGCT, par la voix de Florence Baco-Ambrass, vice-présidente en charge des trajectoires professionnelles et des mobilités.

visuel Élections professionnelles : « Le SNDGCT milite pour la reconnaissance statutaire des DG »

A ceux qui voteront pour la première fois, comment définiriez-vous votre syndicat ?

Le SNDGCT est un syndicat de défense des emplois fonctionnels de direction générale dans la fonction publique territoriale, c’est-à-dire de Directeurs généraux des services, de directeurs généraux adjoints et de ceux des services techniques des collectivités, mais aussi de l’ensemble des cadres dirigeants qu’ils représentent et des secrétaires de mairie. Il s’ancre au fil du temps et rassemble petit à petit de plus en plus d’adhérents. Nous nous positionnons comme acteur de la décentralisation et de la vie locale.

Qu’est-ce qui vous différencie des autres syndicats de la territoriale ?

Sans chercher à faire de comparaison avec d’autres syndicats, je dirais que nous sommes purement territoriaux. Nous n’avons pas de confédération et n’existons que par la décentralisation. Nous sommes des experts des grands enjeux et des grandes évolutions, des professionnels du pouvoir local. Nous avons en outre une vision progressiste, c’est-à-dire que nous sommes dans la recherche de solutions et, quand c’est nécessaire, d’évolutions du statut de la fonction publique, dans le sens du progrès, de la modernisation. Nos valeurs sont l’entraide, la solidarité, l’action pour la progression dans les carrières et dans la défense des filières et des métiers de la territoriale.

Quelles revendications portez-vous au niveau national ?

La première est la reconnaissance statutaire de la direction générale : DGS et DGA n’ont pas d’existence juridique. Mais nous prônons aussi l’amélioration des parcours professionnels des agents de catégorie A : l’harmonisation des cadres d’emploi, la facilitation des mobilités inter-versants ou encore l’adaptation des concours à la charge de travail. Nous voulons aussi une plus grande attractivité salariale des grilles pour les cadres A comme pour toute la fonction publique en général. Enfin – même s’il y a d’autres revendications encore -, nous défendons le renforcement des dispositifs de formation en faveur des cadres de catégorie A.

Un syndicat comme le vôtre devrait-il avoir sa place au CSFPT ?

Nous avons, bien sûr, toute légitimité à y porter notre voix – celle des cadres A -, de par notre expertise, notre sérieux et notre investissement dans les dossiers de défense de nos revendications, mais plus largement de la fonction publique. Nous le faisons déjà dans un cadre ministériel, où l’on nous entend déjà. Ceci dit, le mode de calcul de la représentativité nous pénalise pour avoir un siège au CSFPT, puisque notre base est limitée. Mais notre force de conviction étant tout aussi forte que celle des autres, nous estimons qu’une prise en compte un peu différente des différents syndicats (peut-être avec d’autres critères), serait juste.

Comment appréhendez-vous la fusion des instances de dialogue social ?

Ni avec appréhension, ni avec sérénité, mais avec pragmatisme et sérieux. Nous avons surtout la volonté d’être attentifs à ce que les thèmes de l’hygiène, de la sécurité et des conditions de travail ne soient pas le parent pauvre des dossiers présentés, mais aient toute leur place. Nous y porterons une attention particulière.

S’agissant du taux de participation, vu le contexte, pressentez-vous un regain pour le vote ?

Nous sommes inquiets, même si nous avons fait en sorte de sensibiliser à l’importance du vote depuis le printemps, au plan national et dans les sections départementales. Nous avons considéré que c’était l’une de nos responsabilités. Mais il faut être lucide : la participation baisse et il y a un risque que cela continue. Les mouvements sociaux font peut-être que les gens s’intéressent aux sujets. Iront-ils pour autant voter et se sentiront-ils représentés par les syndicats, c’est une autre question. Celle de la démocratie représentative qui souffre.